J+2

Mes lardons,

Vous vous liquéfiez certainement à cause de mon absence de plus de 10 jours et je vous comprends : comment peut-on se passer de moi ?
Mais me revoilà tel un ange, redescendant des cieux pour vous conter l'extraordinaire aventure du Trio Kounot, qui en ce dimanche dernier faisait un tabac, que dis-je, un triomphe dans la petite bourgade proche de Valence d'Agen.

Arrivés à L'Eglise ci-dessous vers midi, nous installâmes nos machins, et pissâmes au gré du vent dans les champs alentours car le lieu de concert était dépourvu de toilettes. Un plaisir pour la peau de nos fessiers.

                      

Ah j'ai l'impression qu'un revenant s'est glissé dans la photo. Mais où est don Charlie ? (Certains ne comprendrons rien à cette phrase, mais à partr du moment où moi je me comprends hein...).

Après avoir mangé notre salade de pâtes, nous sommes allé installer la toile et faire les derniers réglages instrumentaux.

La toile avant le concert :

                                  

Bien évidemment j'avais pour ordre divin de ne point dégueulasser le sol de l'Eglise ainsi que l'Autel tout fraîchement restaurés. Pour cela quoi de mieux qu'une bâche bien glissante, qui si la chance avait été de mon côté, m'aurait permis de me vautrer lamentablement devant l'assemblée et de vous en faire profiter via une vidéo. Ce ne fut pas le cas. Je ne me vautra point.

Avant le concert prévu à 17h, nous nous sommes baladés dans le charmant village d'à côté et sommes partis à la rencontre des autochtones. Un régal : la moyenne d'âge était semblable à celle de feu Jeanne Calmant. Mais moi j'aime les vieux bien plus que les enfants alors...

L'heure approchait à grand pas et nous nous revêtîmes de noir, gardant tout de même à nos pieds nos baskets pour un peu de fun.

Enfermés dans la sacristie (notre loge) pendant environs 1 h, nous avons eu le temps de nous confesser devant un Christ doré et pour ma part j'ai bien eu le temps de sentir arriver la pression. Non, parce qu'une perf peinture en boîte on s'en fout, on picole, les gens s'en foutent un peu de vous, puisque ce qui les intéresse à ces Night Clubbeurs pêcheurs qui iront tous brûler en enfer par les fesses, c'est de pêcho de la meuf.

Mais là, les gens ils viennent (outre les 2, 3 qui s'endorment au dernier rang) spécialement pour vous : pour écouter de la musique et voir si vous savez valser avec votre pinceau en un temps record de 1h30.

La salle était comble, un peu plus d'une centaine de Jeanne(s)...euh de gens. V'là la pression sa mère.
J'ai cru m'évanouir 15 fois pendant la présentation.

17h00 sonna, nous nous regardâmes, le saxo et le piano entâmèrent les premières mesures et moi ma peinture (pour la rime).

Très vite je me rendis compte que j'avais un gros soucis : ma main droite s'est prise subitement d'une Parkinson et n'a cessé de trembler jusqu'à la dernière goute (de peinture (bis)).

Pendant la représentation je me suis collé par inadvertance le pinceau sur le visage, j'ai eu une dégoulinure de noir non prévue en plein milieu de la toile, ce qui m'a valu un début de fou-rire maîtrisé. Saxo (la saxophoniste) me voyant rire a dû changer de place pour éviter de faire de même...

Globalement au son des applaudissement je crois que nous avons fait du bon boulot.
Comme Johnny, on a même fait un rappel : la classe quoi.

                                          

Ci dessus ma tronche de cake, cheveux au vent, après le concert.

Bien évidemment, j'ai eu droit aux : "mais pouvez-vous nous expliquer l'allégorie de votre peinture...Non parce que je ne vous cache pas qu'au début, je pensais que vous alliez peindre la mer..."

J'aurai aimé dire : "c'est l'allégorie du canard". Mais ce fut bien une sorte de cigne génétiquement modifié que j'ai peint, nageant sur les eaux troubles et volcaniques d'un lac où pullullent des branchioles accérées et noires à l'espoir naissant au vu des fleurs jaunes qui y poussent dessus. L'allégorie du bien et du mal quoi,  un peu comme moi dans cette Eglise...

Après 2 ou 3 verre de muscat pétillant, j'arrivais enfin à répondre à cette question sur "Et alors quelle est donc l'allégorie de votre peinture ?" Parce que les gens ils aiment bien comprendre, décortiquer tout ça...Ce qui je ne vous le cache pas m'emmerde profondément.

Y'avait des peintres aussi dans la salle de 20 ans au moins mes aînés (heureusement que je ne l'ai appris qu'à la fin, sinon j'aurai mouru) , et un papi tout fier de me dire qu'il avait fait les Beaux Arts et qu'il travaillait l'aquarelle. Il m'a dit qu'il avait adoré le concert ainsi que la performance peinture. A ce moment là, j'ai un peu lâché la pression et moi qui ne le suis que rarement (bien que je sois un génie, ile ne faut pas l'oublier ), j'ai été contente de moi.

                                    

Mouala, le prochain concert est le 14 Septembre.
Conclusion :  j'ai 20 jours pour soigner ma (mon ?) Parkinson.
Amen

Comments

[Maboo]

ouhla je sens qu'il va falloir que je me bouge la nouille !

[Jérôme]

Voilà c'était pour pas que tu croies qu'on plaisante avec les mises à jour

[Me Galliber]

je confirme, et je vous cite l'article 415 du code des blogs

"Toute contrevenante blogueuse super kawaii ne mettant pas à jour son blog trop kikoo risquera une amende de 12 badges, commuable en 3 stickers avec sursis. LOL"

[Jérôme]

je m'associe aux deux précédents posts pour demander officiellement (sous peine de poursuites par mail)une nouvelle note.

Maître Galliber, huissier de justice, a pris en compte cette demande.

[Patricia-M!]

Quand tu veux tu re-postes.
Non , ce n'est pas un gros mot !